Sortir de ma zone de confort a toujours été bénéfique

J’ai pour mandat d’être animatrice pour le renforcement du droit des femmes dans une zone vulnérable de Lima, plus spécifiquement dans un Centre d’Éducation Technico-Productive (CETPRO) que les femmes fréquentent afin d’apprendre les bases d’un métier pour éventuellement obtenir un emploi.

« J’ai décidé d’aller dans un pays d’Amérique latine parce que depuis que je suis étudiante internationale, je veux investir mes énergies et appliquer mes connaissances dans un pays où l’on parle espagnol et qui me permettra en même temps d’élargir mes connaissances sur les problèmes sociaux présents sur le continent. »

Lors de ce stage, j’ai appris que les femmes vivant dans la pauvreté ont un accès limité à l’information, ce qui les rend plus vulnérables à la manipulation et donc à la violence. Maintenir les femmes isolées et mal informées a été et continue d’être la principale arme du patriarcat pour perpétuer la violence basée sur le genre.

Vivre au Pérou m’a permis de découvrir l’un des pays d’Amérique latine ayant la plus grande diversité culturelle, puisque la mer, la côte pacifique, la cordillère des Andes et la jungle amazonienne composent son territoire. C’est l’un des pays avec la plus grande diversité culinaire, ce qui m’a permis de goûter la nourriture locale de différentes régions. L’agriculture du Pérou, riche et diversifiée, m’offre des options infinies de fruits et de légumes me permettant de me nourrir de façon très saine.

Lima est composé d’endroits magnifiques et agréables où tu peux te détendre, faire de l’exercice et même faire du vélo en toute sécurité avec une très belle vue.

« Ce qui me plait le plus de ma vie à Lima est la diversité des marchés locaux et de ses produits organiques, et les balades à vélo près du quai les fins de semaine. »

Pendant le stage, j’ai pu apprendre que la perception du temps au Pérou est très différente de la nôtre, au Canada. Par conséquent, la façon dont le temps est géré est aussi différente. J’ai dû faire preuve de beaucoup d’adaptation et de tolérance, car pour pouvoir exécuter mon plan de travail j’ai dû m’adapter aux circonstances quotidiennes et trouver de nouvelles façons pour présenter mes idées.

Devoir faire preuve de tolérance et essayer de nouvelles méthodes afin d’exécuter mon plan de travail lorsqu’une action n’est pas efficace ou ne rejoint tout simplement pas la population cible est, et demeure, l’élément critique qui me motive à chercher des opportunités et à accorder davantage d’importance à mes journées au Pérou. Je dirais que cela a été l’exercice le plus enrichissant de mon expérience de stage, car cela m’a causé beaucoup d’épuisement émotionnel jusqu’au jour où je l’ai identifié et j’ai compris que c’était la meilleure compétence que je développais consciemment pour affronter la vie.

D’un point de vue professionnel, le stage m’a donné l’occasion de constater que même si nous, les femmes, venons de diverses classes sociales et de différentes cultures, nous souffrons des mêmes problèmes d’inégalité qui ne nous permettent pas de nous développer en harmonie avec nous-mêmes et avec notre environnement. En même temps, cela m’a permis de mieux connaître la réalité des inégalités et de la violence à laquelle sont exposées les femmes en Amérique latine.

Je recommanderais cette expérience à tous les jeunes dans le secteur du développement international qui sont prêts à quitter leur zone de confort pour se lancer un défi à eux-mêmes et à en apprendre sur leur comportement dans les moments difficiles. Ainsi qu’à tous les jeunes qui sont intéressées à en apprendre sur le développement international à partir de la réalité spécifique d’un pays latinoaméricain aussi vaste et diversifié que le Pérou.

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