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Être assistant-e de langue au Royaume-Uni

Roselyne

Assistants de langue

Tu le sais déjà, être assistant-e de langue, c’est partir enseigner le français à l’étranger pour une durée de 8 à 9 mois. Mais concrètement, ça ressemble à quoi le travail d’un-e assistant-e de langue ?

Pour répondre à cette question, on a sollicité Roselyne, assistant-e de langue au Royaume-Uni. Elle était à l’école de Terrington et a travaillé avec élèves entre 11 et 16 ans. Elle assistait 3 enseignant-e-s au total et donnait des cours à des groupes de tous les niveaux.

Décris-nous une journée type : 

La journée d’école se déroule de 9h05 à 15h. Elle est composée de 5 périodes d’une heure, avec une pause de 20 minutes à 11h05, et une pause pour le dîner à 13h25.

Je travaille de 2 à 5 périodes par jour. J’arrive à l’école 20 à 30 minutes à l’avance selon les horaires d’autobus. Je profite de ces moments pour revérifier l’horaire de la journée et planifier les activités des semaines à venir.

« Puisque j’ai aussi parfois des périodes libres entre les cours, je réussis habituellement à tout préparer à l’école. Je peux donc plus profiter de mes soirées et de mes fins de semaine pour faire des activités et visiter.»

Je suis en classe avec l’enseignante la plupart du temps, pour aider les élèves avec les exercices. Je me promène dans les rangées et je réponds à leurs questions. Je peux aussi leur parler du Québec, par exemple, pour leur expliquer les différences qu’il peut y avoir entre le Canada et la France.

Parfois, je sors de la classe avec des petits groupes d’élèves pour aller dans une autre salle. Ces moments servent généralement à parfaire leurs compétences orales. Je leur pose des questions et nous discutons, surtout avec les élèves plus vieux. Avec les plus jeunes, je travaille plus avec des jeux.

Lors des pauses, je vais dans la salle du personnel pour manger et discuter avec mes collègues. J’ai besoin d’un lunch d’une à trois fois par semaine, selon l’horaire. Le reste du temps, je finis ma journée de travail avant le dîner, donc je repars à la maison en autobus pour aller manger.

Peux-tu nous donner un exemple d’activité à succès que tu as réalisée ? 

« J’ai organisé un French Club pour les élèves plus jeunes (11-12 ans). On se rencontrait une fois à chaque deux semaines, après les cours. Mon objectif principal était de leur parler de la culture québécoise, en me basant sur leurs centres d’intérêt et les questions qu’ils pouvaient avoir sur le Québec.»

J’ai donc créé plusieurs quiz qui portent sur différents aspects culturels pour rendre l’apprentissage plus intéressant et dynamique. Les élèves ont eu beaucoup de plaisir à essayer de deviner les réponses et il était intéressant d’ensuite pouvoir leur expliquer pourquoi telle ou telle réponse est bonne ou mauvaise.

Combien de temps passais-tu à préparer tes activités ?

J’organisais le club de français en activité parascolaire à chaque deux semaines. Je me préparais une semaine à l’avance, en créant une présentation et des activités. Les élèves participants aimaient beaucoup les jeux, donc je créais toujours un ou deux jeux à leur faire découvrir, en lien avec ce qu’ils avaient appris en classe depuis notre dernière rencontre.

Lorsque je ne préparais pas le club de français, je préparais d’autres activités qui pouvaient être utilisées lorsque je sortais de la classe avec des petits groupes. J’ai créé la base de plusieurs activités au début de mon mandat et je les ai ensuite adaptées à chaque semaine en fonction des apprentissages faits en classe dernièrement. Je me concentrais donc sur une ou deux activités par semaine, en ayant toujours d’autres idées en tête pour pouvoir m’adapter si besoin.

Quelles sont les deux qualités d’une assistant-e de langue selon toi ?

Je pense que les deux qualités qui peuvent être importantes en tant qu’assistant-e de langue sont la débrouillardise et la créativité.

• • La créativité afin de proposer des activités uniques qui vont intéresser les élèves et leur donner envie d’en apprendre plus sur la langue et la culture.
  • La débrouillardise parce que les élèves peuvent nous poser toutes sortes de questions, ou bien rencontrer certaines difficultés. Il est donc utile d’avoir plus d’une flèche à son arc et savoir adapter ses réponses et ses interventions en fonction de lélève. Il faut aussi savoir adapter son accent. Les élèves sont davantage habitués à l’accent et au vocabulaire de la France, donc il faut leur partager les particularités québécoises, tout en s’assurant qu’ils nous comprennent bien et qu’ils puissent apprendre le nécessaire pour leurs examens.