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#echangesazimut | Le blogue

# Allemagne # Échanges d'élèves du secondaire

L’expérience d’une vie : ses hauts et ses bas

Marissa Tourigny

Échanges d'élèves au secondaire

École de la Baie-Saint-François

Il y a un an, je revenais de trois mois passés en Allemagne. On me demande souvent comment mon expérience s’est déroulée, comment j’ai fait, si c’était à refaire, est-ce que je repartirais ? La réponse à ces questions est toute simple : oui. Je ne peux élaborer plus que ça parce qu’il est difficile d’expliquer cette expérience à des personnes ne l’ayant pas vécue. Je repartirais mille fois. Jamais je ne me pose la question et ma réponse est non. Peu importe les hauts et les bas que j’ai vécus, les montagnes russes d’émotions. Je repartirais demain matin.

Certes, tout n’a pas été tout rose durant mon échange étudiant, mais ma mère d’accueil m’avait dit: «Ce qui est important, c’est ton opinion globale sur ton expérience dans un mois ou un an.» Bien sûr, cette discussion s’est passée en allemand, anglais et français. Mon opinion globale? Je l’ai déjà dit. Demain matin, je prendrais un avion pour retourner vivre avec ma famille, retourner à l’école et aller visiter les coins de pays que je n’ai pas eu le temps de voir pendant mon séjour long, mais court à la fois.

Au troisième mois, j’ai hoché la tête à ma mère d’accueil quand elle m’a proposé d’aller visiter une ville. C’est quand elle m’a laissée seule avec la famille d’accueil d’un autre québécois que j’ai réalisé que je n’avais peut-être pas vraiment compris ce à quoi j’avais dit oui. Mais bon, c’est un trouble normal chez les élèves participant au programme d’échanges et il faut l’accepter ! Cette journée-là, il y avait une entrevue avec un journaliste de prévue, alors nous avons répondu à ses questions et il en a écrit un article. J’aime le lire de temps à autre et le comprendre seulement à moitié me rappelle de beaux souvenirs. Une des questions à laquelle j’ai répondu peut-être trop franchement est celle qui était : « Que voudriez-vous rapporter d’ici chez vous, au Québec? », ce à quoi j’ai répondu beaucoup de pain et le Herbstferien, la semaine de relâche en automne.

Truc numéro deux: ne jamais dire non à une activité, parce qu’on ne sait pas ce qu’elle peut nous apporter et moi, ça a été une nouvelle amitié et quelques rires mal à l’aise de ma réponse trop honnête lorsque le journal a été lu, quelques jours plus tard, dans ma classe à l’école! À noter que mon nom y avait été mal écrit en plus…

Maintenant, je crois que j’aurais dû mieux me préparer au mal du pays. Une professeure à l’école m’a fait comprendre ce que je vivais par un schéma simple de deux ronds tracés l’un dans l’autre. Dans le petit, elle a écrit: «zone de confort» et dans le plus grand, «zone d’extension». Puis, elle a tracé une flèche vers l’extérieur et m’a dit que cela était ma zone de panique, où je n’avais aucun repère et qu’il était normal de me sentir perdue. Ses paroles m’ont rassurée, car, j’ai arrêté de me sentir mal de m’ennuyer de la maison quand j’ai réalisé que ça ne faisait pas de moi quelqu’un de faible ou d’incapable de relever ce défi, seulement quelqu’un d’humain.

Ma mère d’accueil m’avait dit que ce qui était primordial pour elle était de me mettre assez à l’aise pour que j’aille moi-même fouiller dans le frigo et oui, ces mots figurent dans le journal. Truc numéro un: ne pas sous-estimer le choc mental que l’expérience vous fera à l’arrivée et au retour à la maison.

Quelques trucs rapides: on ne prend jamais assez de photos, ce sont les meilleurs souvenirs; aller vers les gens, les amitiés sans frontières sont une précieuse richesse; essayez de parler la langue locale le plus possible, les efforts sont plus importants que les erreurs; être présent et aux aguets pour vivre les plus belles expériences; et ne pas se mettre de pression, on fait cet échange pour soi-même.

Pour ce qui est du reste, mon échange m’a beaucoup fait apprendre sur moi. J’ai adoré me lancer vers l’inconnu et ne jamais savoir ce qui allait arriver. Rien n’a été comme je l’avais imaginé et c’était parfait comme ça. Je suis devenue la meilleure version de moi-même et je suis extrêmement fière d’avoir réussi ce défi. Ce que je vois quand je repense à mon voyage sont les beaux moments en famille, les découvertes et l’appréhension de mes réactions dans le visage de ceux qui me faisaient découvrir. Alors, oui, je repartirais demain matin.

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